Le Bombé s'apprête à verser un verre à son acolyte. Celui-ci, anéanti par les ordres du médecin, refuse. [Le Glaude] Mmmnh, non, non, j'en veux pas, j'en veux pas ! [Le Bombé croit qu'il refuse à cause d'une mouche qui est tombée dans le liquide] Boah, c'est qu'une mouche ! Si t'as peur qu'el' t'bouche l'derrière... [Le Glaude, interloqué] Mais c'est pas pour la mouche ! Les mouches, même, ce s'rait moins nuisible que l'pinard pour c'que j'ai ! [Le Bombé] Quoi donc qu't'as d'nouveau d'puis hier ? [Le Glaude, soupirant] Ah ! [Le Bombé] Bah que donc ? [Le Glaude] Oh ! J'ai l'diabète ! [Le Bombé] Où donc qu't'as vu ça ? [Le Glaude] Dans l'journal ! [Le Bombé] Y parlent d'ton diabète dans la montagne ? [Le Glaude] Mais non, 'uti, y z'en parlent en général dans un article ! Et y'a du particulier, dans ce général-là ! [Le Bombé, qui comprend toujours pas] Eh ben, alors ? [Le Glaude s'énerve] Eh bah eh alors ! Ma tante Augustine, qui avait du diabète dans tous les coins, on lui a enlevé un oeil... [il imite l'ablation d'un oeil avec sa main] Paf ! Elle est morte... Mon cousin germain, Benoît, il était tout p'tit, comme ça.... bah lui aussi, il y a eu droit au diabète ! Alors on lui a enlevé un oeil... [il imite de nouveau] Wlouf ! Il est mort ! Alors, un et un, pour moi, ça fait... deux ! |