Après le départ de La Denrée, le Bombé, momentanément immobilisé par un gadget extraterrestre alors qu'il venait de découvrir la soucoupe, se réveille brutalement. [Le Bombé, effrayé] L'Glaude ! Y'a une soucoupe dans ton champ ! L'Glaude ! Y'a une soucoupe dans ton champ ! [Le Glaude] Gueule pas comme ça ! [Le Bombé] Euh... j'te dis qu'y a une soucoupe ! Là ! Dans ton champ ! [Le Glaude] Qu'es' tu m'chantes avec ta soucoupe ?! Quelle soucoupe, d'abord ?! [Le Bombé] Volante ! Une soucoupe volante ! T'as jamais entendu causer des soucoupes volantes, non ?! [Le Glaude] Mais ça existe pas, les soucoupes ! [Le Bombé] Combien qu'tu paries ? Un litre ? [Le Glaude] Trois ! [Le Bombé] Trois ? T'as dit trois litres ? Eh bah, comme ça ! J'avais envie d'pisser... comme il faisait beau, j'me suis dit, "va donc pisser dehors ! Ca t'changera du pot de chambre"... Je sors, et que donc que j'vois, une soucoupe ! Là, dans ton champ ! Ca m'a coupé l'envie, j'ai couru te l'dire ! [Il cherche la soucoupe] [Le Glaude s'énerve] Où qu'elle est, ta soucoupe ?! Hein ? Tu m'la montres ?! Hein ! [Il doit se rendre à l'évidence : il ne la retrouve pas] Bah, elle y est pu... [Le Glaude trouve une justification] T'as dû faire un cauchemar, quoi... ça... ça arrive ! De quoi qu't'as soupé, hier ? [Le Bombé] Un pied d'cochon ! [Le Glaude] Pfffrrrt ! Y'a pas plus lourd pour l'estomac, là, boum ! Alors, ta soucoupe... c'est l'pied d'cochon ! [Le Bombé ne croit pas à sa théorie] Elle était... elle était blanche comme du chrome ! Elle faisait ben 3-4 mètres d'tour ! Elle était ronde comme un fromage d'vache ! Elle était belle comme un nichon d'femelle ! Elle était là, elle était là... [il retourne à l'endroit où il l'a vue] [Le Glaude se fout de lui] Qu'e'qu'tu cherches ? Qu'e'qu't'as trouvé ? Tu veux une petite pé-pelle ? [Le Bombé s'énerve] MERDE ! El' 'tait là ! J'oublierai jamais d'ma vie, el' 'tait là ! Là, là, là ! [Le Glaude revient vers lui] Mon petit Cicis, tu bois trop ! [Le Bombé] Fous-moi la paix ! [Le Glaude] On commence par voir des soucoupes, et on finit par voir des rats, se balader sur l'édredon ! [Le Bombé] Fous-moi la paix, que j'te dis ! J'avais point bu ! [Le Glaude, lassé] Bon, écoute, c'est pas tout ça... moi, j'me r'couche ! Voilà ! J'vais pas passer ma nuit comme toi, à galoper les Martiens ! [MERDE !] [Ils rentrent chacun chez eux. Puis, sur le pas de leur porte, s'échangent une dernière phrase.] [Le Glaude] Et t'oublieras pas qu'tu m'dois trois litres ! [Le Bombé] Trois litres de pisse ! Trois litres de pisse, que t'auras ! |